mardi 31 août 2010

La BI toute seule a-t-elle un avenir ?

J'avais déjà titré la BI traditionnelle est morte en reprenant les propos du PDG de Dassault (cf article)... Il faut réellement s'interroger sur l'avenir de la BI telle qu'on la connait aujourd'hui.

Depuis quelques jours, je "suis" R Ray Wang sur Twitter qui tweet de façon totalement compulsive... mais dans le déluge, il y'a un article qui a retenu mon attention autour de la BI Next Gen.

Rien d'extraordinaire en soi mais l'article est une excellente synthèse des tendances du marché - Ce qui est frappant, c'est que la BI ne suffit plus en soi... il faut que ses fonctionnalités s'élargissent.


1 - Le moteur de recherche
On peut l'aborder sous l'angle que les données non structurées sont maintenant incontournables. Mais en fait, cela va bien au-delà. Google était le standard en terme de moteur de recherche sur internet... il va devenir un standard tout court. Ce que tout le monde veut maintenant, c'est cette fenêtre magique où l'on tape des mots et où l'on a le résultat de façon instantané !
Et puis clairement, vous cherchez à comprendre pourquoi le chiffre d'affaires avec le client X a chuté, il est clair que d'avoir au même endroit l'ensemble de ses contrats, échanges de mail et tableau de bord... ca doit s'appeler la vision "360" degrés du client tant rechercher !

2 - L'environnement utilisateur
Si vous demandez à n'importe quel utilisateur l'application numéro 1dont il est le plus satisfait, celle qui marche tout le temps, la plus fiable, la plus simple à utiliser... il y'a une grand probabilité qu'il vous cite la messagerie !
L'application BI stand alone sur laquelle on vient se connecter, où l'on rentre un mot de passe, où il faut être formé... c'est une diffusion qui sera limitée et autour de spécialistes- il faut en être persuadé.
L'application BI totalement intégré dans la suite office - dans sa messagerie, dans son téléphone mobile, dans son tableau excel et dans son powerpoint... c'est cette BI là qui sera dans des niveaux de déploiement important.

3 - L'intégration avec les systèmes transactionnels
Le système transactionnel d'un coté, la BI de l'autre, au milieu un extracteur, un dataware, un datamart, un outil de restitution, le temps de requêtage... ce n'est juste pas possible de piloter ses processus de cette façon là !

Appelez cela Business Activity Monitoring (BAM), Active Business Intelligence... mais c'est encore une illustration que la BI seule n'est pas suffisante - il faut qu'elle soit partie intégrante de votre ERP, de votre système au quotidien pour vous aider à prendre des actions correctrices.

4 - La communauté et la collaboration
Effet de mode ? débat ridicule sur la fameuse génération Y ? Je suis loin de regarder facebook comme le truc incontournable et pour tout dire terrible sceptique de son application en entreprise.... Mais de se dire qu'à travers un outil de pouvoir accéder à  une communauté d'expert qui se challengeront, voir vont rivaliser de finesse pour vous faire la meilleure explication sur l'évolution de l'activité, on peut y croire. J'imagine juste le directeur du marketing poser une question dans un facebook like... vous aurez à coup sur des réponses !


Il ne reste plus qu'à la monter cette plateforme ;-)

lundi 30 août 2010

The Art of Data !

C'est clamé haut et fort... IBM is working with our clients to make many aspects of our world 'smarter'.

Ses investissements dans la BI (rachat Cognos et SPSS) sont aussi accompagnés du développement d'une nouvelle offre coté conseil (Business Analytics et Optimisation)... et une très "solide" démarche marketing. Sur ce dernier lien, la BI perd le B de I pour devenir une démarche globale appliquée à l'ensemble de notre monde... pas moins !

La cerise sur le gateau, c'est cette video - IBM : The art of data... Je vous la recommande en HD ainsi que les commentaires !

Pour vous donner une idée, "la forme" de gauche représente la densité de passage dans un lieu public...

Une idée que met souvent en avant IBM est d'utiliser les données de trafic pour le réguler... et plus largement que notre limite à traiter d'énormes volumes de données recule de jour en jour.



Et de fnir sur cette jolie phrase... "To all the de coders, designers, artists and pioneers who turn their passion for data into a new art form"... Intéressant non ?

vendredi 27 août 2010

La récré du week-end - 5ème épisode



Comment dire... je n'ai jamais été à des BI summit organisé par le Gartner mais quand on voit la vidéo des "BI-tles"... on se dit au choix


1 - ca doit être tellement stressant d'évaluer des logiciels de BI qu'on finit par péter un cable


2 - La drogue... c'est mal


3 - la prochaine fois qu'un éditeur de logiciel me sortira le carré magique... je penserai à ces 5 gars de droite ^^


Pour aider - un petit extrait des paroles... et je recommande de passer la première minute. Les grands artistes savent se faire attendre mais c'est un peu long quand même.


" Oh I get BI with a little help from my friends,
Ummm I get high with a little help from my friends,
Ummm Going to try with a little help from my friends. "




PS : Peace & Love John... savais tu que quelqu'un ferait quelque chose comme ca de ta chanson.

jeudi 26 août 2010

Stephen Few... Monsieur Data Visualisation !

Le monsieur de droite est Stephen Few - et on peut dire qu'il est un des auteurs / consultants les plus reconnus sur le sujet de la data visualisation.

Pour bien cerner le personnage, il a un petit test qu'il propose : "Welcome to the Graph Design I.Q. Test." que vous pouvez faire en cliquant ici.

C'est une excellente introduction à la data visualisation, pas celle des éditeurs de BI... mais celle qui permet de mettre en valeur, en perspective des données.

Un bon moyen aussi de comprendre son travail est sa page exemples - il y'a une collection de graphiques plus laids les uns que les autres


Et pour chacun de ses graphiques, il propose une alternative plus exploitable qui met en valeur les données. Je vous laisse découvrir ses choix - c'est vraiment étonnant !

Son dernier ouvrage "Now you see it" est très beau livre avec par situation son analyse sur le meilleur graphique possible : analyse de séries temporelles, une partie dans un ensemble, analyse d'écart, analyse d'une distribution ou répartition, analyse des corrélations... Je recommande fortement la lecture à ceux qui s'interroge devant quel graphique choisir !

Enfin une petite vidéo de lui sur le site de Tableau software qui permet de voir à quel point le personnage est vivant et ses idées tout à fait décapantes sur le "succès" de la BI !

Un petit post-it mémo pour retrouver son travail.

lundi 23 août 2010

Self Service BI... ?

Sur votre droite, voici à quoi va ressembler votre nouveau département BI quand vous l'aurez transformer en self-service !

Je rebondis en fait sur un article de Wayne Ekerson qui décrit comment arriver au nirvana (pas moins) d'une BI selfservice...

Rien d'extraordinaire mais pour rappel :

1 - Une BI adaptée à son public en fonction que vous êtes un casual utilisateur ou un hardcore analyste
2 - De l'importance de l'implication de l'IT dans le jusqu'au bout d'une solution BI (yc les reporting)
3 - Créer un réseau de super utilisateur (qui vont créer les rapports self services)
4 - Libérer et gérer ces super utilisateurs (leur donner les meilleurs outils tout en optimisant leur production)
5 - Évangéliser les managers à utilisateurs des rapports tout fait plutôt que d'en créer d'autres


Je n'y crois pas trop au self-service... et plus largement à la BI en portail d'entreprise où l'on trouve à l'intérieur des rapports (pleins - trop ?) qu'on vient "consommer" en fonction de ses besoins... pour continuer l'image du self, pourquoi je vais porter mon plateau alors que j'ai mon rapport powerpoint dans ma boite mail !

Ce qui est intéressant, ce sont les 5 points que je "dérive" un peu autrement

La BI pour utilisateur casual... ou le problème du nombre d'outils
Dans une étude de Microsoft trouvable ici, vous avez slide numéro 16 le temps moyen par activité et outils - on voit que l'activité "analyser" représente 27 minutes du temps et qu'en premier les personnes utilisent Excel et Access - et en deuxième un logiciel métier. Autant dire que s'il me faut 15 minutes pour avoir mon reporting en accédant à un outil web compliqué... c'est déjà mort. Et l'étude de rappeler que l'email est utilisé pour presque tout... la réponse est certainement de coté là. Les mots clés sont messagerie, push, recherche...

La responsabilité de l'IT
200% d'accord sur le fait que la solution doit être de bout en bout - la mise à disposition des données ou l'ouverture de service sont loin d'être suffisants. Il faut regarder au bout du bout le résultat et force est de constater que c'est un slide powerpoint dans une messagerie. Il faut absolument décloisonner la BI si on veut qu'elle prenne beaucoup plus. Les sujets "gestion de contenu", collaboration et communication doivent faire partie d'une solution de BI complète.

Du super utilisateur... à l'expert façon web 2.0
Le plus grand apport du Web 2.0 est que la fonction "écriture" a permis de voir des gens sortis de nulle part apporter quelque chose à la communauté. Vous avez un souci avec votre matériel informatique ou votre téléphone portable - vous trouverez 10x plus de choses coté forum et communautés que n'importe quel service client. Plus que les repérer, il faut leur donner des moyens d'expression et des possibilités de se mettre en valeur. Plus que le rapport produit, ce qui est intéressant, c'est de capturer sa connaissance des données, ses explications sur les variations. Plus que le rapport, ce sont les commentaires qui ont du sens !

La régulation de la communauté
Communauté = modérateur. Il n'existe aucune communauté sans modérateur. Il faudra trouver qui mais c'est une fonction essentielle - quelqu'un devrait pouvoir retirer des commentaires ou des rapports erronés tout simplement. Autre fonction, il faut permettre le rating. Un rapport produit par untel devrait être raté par les utilisateurs en terme d'utilité et de pertinence. Cela permettrait de réguler très fortement la production. Le super utilisateur aura tendance à s'occuper des rapports qui marchent bien plutôt que ceux jamais accédés et jugés inutiles. De ce point de vue le système de notation est un redoutable outil !

La fonction "recherche"
Si l'on veut que le manager utilise des rapports tout fait... encore faut-il qui puisse les trouver. On en revient encore à la gestion de contenu et à l'importance d'un moteur de recherche mais qui ne se contenterait pas de retrouver un rapport mais aussi qui l'a fait - quels sont les commentaires qui ont été faits - le rating.

SAP BO propose quelque chose comme ca - mais ca reste encore très axé sur le contenu du rapport. La question est ne faudrait-il pas regarder du coté des éditeurs spécialistes de ce sujet et en particulier du coté de l'open source... A suivre