mercredi 30 mars 2011

Laboratoire immobilier... le SBA en action !


S'il fallait vous convaincre de l'intérêt des technologies du search utilisées pour fabriquer des applications décisionnelles... Le laboratoire de l'immobilier (ici) a utilisé Exalead pour rechercher sur l'ensemble des sites de petites annonces immobilières... pour ensuite les indexer et les restituer dans une application décisionnelle.

Sur Paris seulement, il a un historique de près de 80K annonces qu'il a récupéré sur 19 sites de référence - Tous les jours, il va parcourir et indexer près de 50K pages ! Tout cette information qui était disponible mais de façon déstructurée devient exploitable et analysable. 

Un dataware avec de l'information... extérieure à l'entreprise 
La première chose tout à fait remarquable est qu'avec cette technologie de recherche, l'entreprise a été capable de créer un dataware avec des données extérieures à l'entreprise. Je suppose qu'elle doit aussi la croiser avec ses propres sources pour avoir un outil unique de connaissance du marché. L'un des problèmes des décisionnels d'entreprise, c'est d'être centré sur soi et non ouvert sur l'extérieur. Internet constitue une formidable source d'information mais c'est la technologie du moteur de recherche qui permet d'en faire une utilisation décisionnelle !

Des questions... avant tout chose !
La deuxième chose remarquable, c'est la façon dont les résultats sont présentés... Tout est résumé sous la forme de 9 questions simples et on déplie pour voir chaque graphique !


Et on en vient à un point très important à tout projet décisionnel qui est :  quelles sont les questions auxquelles doit répondre le projet ? 

Invariablement dans tout projet décisionnel, on va parler du périmètre de données, du reporting qui va chez tel ou tel manager, de la source d'information qu'il faut capturer... et quand on demande cela va répondre à quelle question ? Généralement la réponse est : "on a pas les questions mais le projet doit pouvoir répondre à toute question que l'on se pose..."

De la synthèse au... détail
Le dernier point intéressant est que l'on retrouve pour tous ces chiffres le détail des annonces... en cliquant, on est renvoyé vers le site qui a publié l'annonce (du moins si elle existe encore). C'est aussi une tendance importante du décisionnel qui est de pouvoir justifier enregistrement par enregistrement un calcul ou un graphqiue !

Franchement, cette réalisation n'est pas loin d'être tout simplement parfaite !

lundi 21 mars 2011

La matrice d'évaluation des graphiques... (épisode 1)

Ma lecture du moment que l'on peut trouver ici - Le premier chapitre est signé par Julie Steele dont la vocation est "to find beauty in discovering new ways to understand complex systems, and so enjoys topics related to gathering, storing, analyzing, and visualizing data".... Pas moins ^^

Elle tente de répondre à une question difficile qui est : "Comment juger de la beauté d'un graphique ?"



4 critères peuvent définir un graphique :

- Informatif : A combien de questions le graphiques peut-il répondre ? (Ex : la répartition du chiffre d'affaires par produit ? la variation dans le temps du chiffre d'affaires ? le chiffre d'affaires par zone géographique ?)
- Efficace : Et de reprendre une idée d'E. Tufte qui est le niveau "d'encre" nécessaire pour véhiculer l'information. Un tableau de chiffre peut être très informatif mais il est beaucoup moins efficace qu'une courbe qui nécessite moins "d'encre".
- Esthétique : c'est un confort visuel au sens utilisation de couleurs, de l'épaisseur des traits, de légende pour mettre en évidence ce qui est important et remarquable.
- Original : au sens nouveauté, en dehors des standards afin de susciter chez le lecteur une envie et de l'appétence à "découvrir" le graphique.

Et de proposer une matrice "très personnelle" façon Gartner


De gauche à droite, on va juger du caractère informatif du graphique... passer la verticale du milieu, on va considérer que le graphique n'est pas seulement informatif.. il est aussi efficace.De haut en bas, on juge de l'esthétique du graphique... passer l'horizontale du milieu, le graphique devient alors original.

Et de le décliner avec trois exemples :

(1) Excel 2003... les pires graphiques de toute l'histoire des graphiques.

Je crois que cela se passe de commentaire... mais c'est en standard ce que l'on pouvait obtenir ! C'est très faiblement informatif... et c'est certainement pas esthétique non ?




(2) Le même en Excel 2010...

Le violet a disparu ainsi que le vilain fond gris - c'est plus confortable visuellement mais ce n'est pas plus informatif.





(3) La mise en forme conditionnelle

Que ce soit avec les couleurs, des barres ou des icônes... le tableau est à la fois informatif et esthétique au sens qu'il permet au lecteur de repérer tout de suite les valeurs remarquables.
Au fur et à mesure, d'autres graphiques se verront positionner dans ma matrice.

jeudi 10 mars 2011

Le vrai inventeur de la BI... c'est lui !

Si si... c'est le monsieur à gauche qui a inventé la BI... du moins quelque chose d'absolument indispensable où malgré le web 2.0, l'ipad et la mobilité, on en revient toujours à son produit ! Je parle du tableur - celui que vous allez retrouver comme interface pour Hyperion Essbase ou encore Microsoft BI via les tableaux croisés dynamiques.

Et donc je vous présente Dan Bricklin qui est l'inventeur de Visicalc - le tout tout premier tableur de l'histoire de l'informatique. Celui qui a inspiré les autres lotus, multiplan et excel. Il a un site totalement rétro http://www.danbricklin.com/ où vous avez tout une section sur comment lui est venu l'idée du tableur.


Dans la très belle histoire qu'il raconte, j'ai retenu 3 points particulièrement intéressant.

The first "business problem" 
Le produit était encore en prototype et Dans Bricklin était encore étudiant à Havard - A partir de données financières de Pepsi Cola, il devait faire des prévisions financières sur 5 ans avec toute sorte d'hypothèse et de variables. Le résultat a bluffé son professeur parce qu'il pensait qu'il avait fait tous ces calculs sur une calculatrice ! C'est une parfaite illustration de la BI : faire des choses impossibles manuellement et aussi dans cet exemple extrapoler à partir de données du passé de nouvelles données !


"Imagine if my calculator had a ball in its back, like a mouse..." 
Il n'ira pas au bout de cette idée étrange mais il a tout de suite vu le potentiel de la "manette" de jeu pour pouvoir naviguer dans la feuille du tableur. Au final, il utilisera les flèches de navigation du clavier mais dès le départ, il a dans l'idée de travailler l'ergonomie


La "reference card"
La notice d'utilisation tient en... 5 pages ! La v1 est déjà très élaboré avec un jeu de commandes déjà riche et qui représentent 80% de ce qu'on utilise d'un tableur aujourd'hui. Il n'y avait pas de notice, pas de formation... juste une carte "référence" qui tient sur 5 pages :-)



jeudi 3 mars 2011

Les gestes sur un ipad... et la BI



En ce jour d'annonce de l'Ipad 2, il était normal de vous parler de la tablette d'Apple ! Plus rapide, plus fin, avec deux caméras et la "smart cover".






Et pourtant, le truc qui m'épate le plus, ce n'est pas tout cela mais les "gestes" possibles sur l'Ipad - Si la data visualization est un sujet d'avenir, la facilité de navigation est au moins aussi importante ! 


Sur le site http://www.lukew.com, il y'a une page consacrée à tous les gestes que l'on retrouve sur une tablette et de lister ici leur utilisateur possible dans un outil BI :


- le tap (briefly touch surface with fingertip) :  pour sélectionner une valeur que ce soit un indicateur ou un axe d'analyse donné (temps, produits, géographique, etc...)
- le double tap : pour zoomer dans un graphique, un tableau, une valeur
- le flick (quickly brush surface with fingertip) : pour passer d'une page ou un tableau / graphique à un autre
- le drag (Move fingertip over surface without losing contact) : élargir la période analysée, rajouter des éléments sur un graphique
- le pinch et le spread (touch surface with two fingers and bring them closer / move them apart) : zoomer ou dézoomer un graphique, naviguer dans un tableau...
- le press (touch surface for extended period of time) : une information (bulle info) sur une valeur 
- le two fingers scroll (two fingers moving together in the same direction) : parcourir une info bulle, un mini-tableau pour un zoom sur des valeurs de détail.


Quand on regarde par exemple toutes les applications BI sur ipad ou iphone, elles vont exploiter le tap, le flick, le drag, le press - Je n'ai pas encore vu le pinch & spread, ni le double tap ou le two fingers scroll. Bref, il reste encore du potentiel à exploiter parce qu'il ne suffit pas de transposer une application PC sur une tablette.  


Si on voit que ca peut être terriblement esthétique et visuel (notez le fond noir), il reste à se dire quelles interactions entre l'utilisateur et cet écran... C'est cela la vrai nouveauté de la BI sur tablette !