mardi 25 janvier 2011

BI = Data + People (le collaboratif)


C'est une image du film Playtime de Jacques Tati de... 1967 - C'est l'image préférée d'une personne de mon équipe quand il évoque la collaboration en entreprise !

Si tout le monde en parle... la réalité en entreprise est tout autre. L'année 2010 fut l'opportunité de lancer plein d'initiatives autour de blog, forum, wiki, communautés, site personnel, réseaux sociaux. Il faut bien admettre le succès très relatif voir l'échec. Si Facebook est devenu le premier site visité dans le monde, on est très loin de sa transposition en entreprise...

Cela aura été l'occasion de dégager 2 convictions qui peuvent encore évoluer. Elles sont intéressantes sous l'angle de ma formule BI = Data + People !


On cherche une personne avant... un document 
Vous pouvez mettre la plus belle gestion documentaire du monde avec un moteur de recherche... y ajouter un système de classification... Il risque de ne rien se passer. La leçon de 2010 est que l'entreprise n'est pas Google ! Le réflexe de tout le monde... c'est de chercher la personne avant de chercher le document ou l'information. Dans notre moteur de recherche... 60% des recherches sont... sur des personnes! Cela vaut pour la BI... votre superbe portail avec tous vos reporting les plus beaux du monde... Le succès risque d'être relatif.

Imaginez maintenant qu'en cherchant des personnes, on puisse y voir tous les reporting produits par cette personne... Je suis persuadé que les gens vont commencer à échanger, à parler... à collaborer et que la diffusion de vos reporting va augmenter. On parle d'une BI qui commence avec les personnes avant de commencer avec... les outils !



Le collaboratif au centre des objectifs et activités de la personne
Un forum d'échange, un blog, un wiki... Tous ces éléments ne peuvent pas venir en plus des activités de chaque personne ou en dehors des objectifs de chaque personne. Peut être que sur internet, on y voit plein de personnes partager ou évoquer de nouvelles idées... C'est différent en entreprise. Les communautés qui fonctionnent sont celles centrées sur les activités de chacun des membres.

Cela vaut pour la BI... avoir un dataware, avoir un outil de reporting... ce n'est pas suffisant. La BI doit s'inscrire dans l'activité et les objectifs de chaque personne. Alors que la définition d'un projet BI est le périmètre de données, les KPI et les axes d'analyse... La première question devrait être : quels sont tes objectifs ? quelles sont activités ? Et ensuite de s'interroger sur les informations nécessaires pour les atteindre ou les exécuter. Bref, il est temps de penser à une BI centrée sur la personne et non plus une BI d'entreprise !

PS : quand on regarde les outils BI actuels (même ceux que j'aime bien), on en est loin... très loin. A chaque fois qu'un responsable BI parle de son périmètre... il vous citera invariablement la taille de son dataware en premier... le nombre d'utilisateurs avec un compte... plus rarement le nombre d'utilisateurs actifs... et presque jamais ce qu'ils font réellement avec ;-)

jeudi 20 janvier 2011

Intense... Simple and word-sized graphics

Le monsieur à gauche est Edward Tufte. Il est selon le NY Times... le Leonard de Vinci des données ! Inventeur des sparklines... ces mini-graphiques qu'il définit comme "Intense, Simple and word-sized graphics". Cette fonctionnalité existe depuis peu dans Excel 2010... Je vais tenter de l'illustrer aujourd'hui.



Au départ.... le tableau de chiffres !  


Je vous ai repris les données publiées sur le site d'Orange - c'est un peu petit mais vous pouvez y voir les données clients entre abonnés et prépayés depuis 2008 (ici). Dans le tableau original, cela vous fait exactement 33 valeurs à "lire". Vous pouvez voir la tendance mais de façon successive en regardant les valeurs trimestre par trimestre ou encore entre le début et la fin.

La limite de la superposition courbes
En utilisant le graphique de base dans Excel, vous arrivez au résultat suivant


La première courbe en haut est le nombre total de clients... On voit que la courbe rouge est en progression mais que les prépayés penchent vers le bas. Globalement, les variations sont faiblement perceptibles, la courbe est relativement plate.

L'utilisation des sparlines

La fonction dans Excel 2010 est très simple... c'est comme faire une somme ^^ Et là d'un seul coup, on voit beaucoup plus de choses... sur les 11 colonnes. On voit que le nombre de clients au total stagne mais que le nombre d'abonnés est en progression mais que les prépayés ont une variation très fluctuante. Ce que l'on ne voyait absolument pas avec le graphique précédent ! Vous pouvez d'un petit point marquer le plus haut et le plus bas également. Le fait que chaque ligne ait son propre graphique évite "d'écraser" les variations.

Encore plus fort... et totalement dans la lignée des exemples donnés par E.Tufte (ici). Une colonne avec la valeur de début 2008 et la dernière colonne avec la valeur de T3-2010.


Vous vous rappelez du premier tableau.... 33 valeurs réparties sur 11 colonnes... Le voilà résumé à 3 colonnes avec un sparkline au milieu - on comprend au moins aussi bien voir mieux !!

C'est en voyant ce graphique que j'ai compris le "intense... simple and word-sized graphics" !

lundi 17 janvier 2011

The Five Dysfunctions of a... "BI Team"

Vous êtes sur des projets BI, dans une relation MOA-MOE, je vous recommande fortement la lecture de cet ouvrage ! J'avais souligné que la BI était très souvent associée à des problèmes d'organisation. Cet ouvrage vous éclaire assez bien pourquoi des gens qui devraient avoir les mêmes finalités... aboutissent à un résultat inverse ! La particularité de cet ouvrage est d'être sous la forme d'un "roman" qui raconte la péripéties d'une entreprise et de son comité de direction... C'est original et passionnant !


B-Eye Network et les 5 dysfonctionnements
Cela me permet de citer un site de référence sur la BI, le fameux B-Eye Network qui a consacré 6 articles sur le sujet (ici) - On retrouve ainsi la fameuse pyramide de dysfonctionnement avec les lack of trust, conflict, commitment, accountability et results.

C'est une pyramide mais cela peut être un cercle "infernal"... De façon très simplifiée, l'absence de confiance au sein de l'équipe fait que l'on évite toute discussion franche... On se réunit très souvent mais personnes "n'achète" vraiment les décisions ou les compromis faits... Personne ne se sent responsable... Les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Cela ne vous rappelle pas des relations ou des projets BI ?

La confiance... base de la pyramide.
Ce que je trouve le plus intéressant, c'est comment est expliqué une équipe où les personnes se font confiance ... J'ai traduit ce passage (page 197 de l'ouvrage) :

- On admet les forces et faiblesses de l'autre
- On n'hésite pas à demander de l'aide
- On accepte les questions ou interrogations sur son domaine de responsabilité
- On donne le bénéfice du doute avant d'arriver à une conclusion négative
- On prend le risque à faire partager son expérience ou connaissances
- On apprécie les compétences et l'expérience de l'autre
- On focalise son temps et son énergie sur les problèmes et non la politique
- On fait et accepte sans hésitation des excuses
- On attend avec impatience la prochaine réunion ou la prochaine opportunité de travailler en workshop

La BI, ce n'est pas tant un problème d'organisation que de confiance entre des personnes ayant des compétences différentes et qui travaillent ensemble à un résultat.

jeudi 13 janvier 2011

StoryTelling et Prezi !

J'ai fait une très jolie rencontre entre noël et jour de l'an... et dans le flot de tout ce que l'on a échangé, j'ai noté quelques liens (je devrais dire cadeaux) qu'il m'a donné, il y'a celui là qui m'a complètement renversé !



Cliquez ici et après sur la flèche !

Votre powerpoint va prendre un sacré coup de vieux... 
et de rêver d'un logiciel BI comme celui-là ;-)  

mardi 11 janvier 2011

La BI mobile... much ado about nothing !

Attention billet polémique... et surtout à contre-courant à tout ce qui peut se dire sur ce sujet. Le Gartner a ressorti 4 prédictions dont celle-ci : " 33% of BI functionnality will be consumed via handheld devices ".

Je devrais être le premier à croire à la BI Mobile... et pourtant je pense que c'est que du bruit... et de vous expliquer pourquoi.

L'importance du terminal sur les usages
Ce qui m'étonne le plus c'est de voir évoquer la BI Mobile.... sans jamais parler du terminal mobile. Cela me rappelle l'époque où les premiers services data sont sortis pour un flop retentissant parce que les terminaux de l'époque n'étaient pas adaptés. Mais si me direz vous... l'Iphone comme symbole du smartphone et du futur développement de la BI mobile ^^

Et de poser la question : quel est le terminal mobile qui a plus 60% de part de marché en entreprise ?

C'est le Blackberry... toujours connecté, autonomie, ergonomie, algorithme de compression, un vrai clavier... et le bouton magique au centre qui permet de scroller facilement ! C'est le device le plus adapté pour communiquer (mail, téléphonie, messagerie instantanée) et pour gérer son agenda et ses contacts !

Et de rappeler que la taille de l'écran est 480 x 360... que si l'écran est tactile, cela reste limité et que le bouton central permet juste de faire défiler l'écran.



La BI sur ce terminal ?
La première question que je pose à tout éditeur qui m'explique sa "solution BI mobile" est : en quoi est-ce différent du mail ou SMS envoyé où vous aurez le chiffre des ventes de la semaine dernière... Faire un tableau de chiffres, voir un camembert et l'envoyer par mail... En fait, on faisait déjà de la BI mobile depuis des années !
Bien sûr, on va m'opposer qu'une solution BI mobile va pouvoir donner des possibilités d'analyses beaucoup plus grandes et sur une volumétrie de données importante (comme votre solution BI sur votre PC)... Mais de rappeler la taille de l'écran et l'ergonomie... et surtout de rappeler qu'un terminal est quelque chose qu'on consulte quelques minutes... pas vraiment un device où l'on fait des analyses ! L'analyse vaut pour l'Iphone... A considérer qu'il soit le principal device en entreprise, ce qui est loin d'être gagné, la taille de l'écran et l'ergonomie restent encore trop limités pour des fonctions d'analyse...

Soit ce terminal ne fait qu'afficher des graphiques et des tableaux de chiffres, et dans ce cas un bon mail suffira largement... Soit le terminal fait de l'analyse de données et il est tout sauf adapté à cela de par sa taille d'écran, sa mémoire limitée et son ergonomie très simplifiée... Le succès des smartphones et de l'Iphone en particulier, un marketing en recherche d'idée nouvelle et des analystes trop enthousiastes ne suffisent pas à me convaincre que la BI sera massivement mobile.

Et la tablette ?
En revanche, la BI sur la tablette, j'y crois... il suffit de regarder l'image de droite mais ce n'est plus de la BI mobile ! L'étude de FullSix (ici) montre clairement que l'usage se fait à la maison et pas en situation en mobilité ! La taille de l'écran se prête totalement à de l'analyse et l'ergonomie peut encore s'améliorer !

Et de conclure :
Mobile BI : Oh que non !
Tablet BI : Oh que oui !

jeudi 6 janvier 2011

The joy of stats !


Hans Rosling... On aurait tous aimé avoir un prof de statistiques comme lui... la vidéo


mardi 4 janvier 2011

Comment convaincre votre PDG d'investir dans un système BI ?


Rappel des épisodes précédents (ici le dernier épisode)


1 - La BI comme "bras armé" du contrôle de l'entreprise
Contrôler vos ventes, l'efficacité d'une campagne marketing, le niveau de performance de vos boutiques, etc...
2 - La BI comme outil d'influence de vos actions au quotidien 
Passer la bonne commande au bon prix parce que vous avez en temps réel le prix négocié des 5 dernières commandes passées par l'ensemble des filiales du groupe - Regrouper une intervention de dépannage parce que vous voyez que la panne est commune à 4 maisons dans un même quartier, etc...
3 - La BI comme outil de générateur de chiffre d'affaires additionnel
Recommandez à vos clients les livres en fonction de ses achats (Amazon), le ciblage et la proposition de produits basés sur les profils d'usage de vos clients, etc...

Je ne pensais pas trouver un 4ème apport d'un système BI... Et c'est quelqu'un qui travaille avec moi qui a trouvé cette "valeur" ou "utilité" : la BI comme outil d'information pour vos clients.


Une évidence... et pourtant
Vous avez à droite un extrait de l'écran de tracking de vos colis chez UPS... cela vient clairement d'un système BI ! Dans les versions "avancées" de ce que propose UPS ou DHL, vous avez la possibilité de faire des reporting, des exports d'information, des tries, etc...
Si c'est une évidence sur la logistique, c'est déjà beaucoup moins le cas sur les autres secteurs d'activités. Chez mon opérateur téléphonique préféré, je trouve bien ma facture mais nul part mon dernier appel au service client et encore moins le statut de ma demande... Si dans une semaine, je n'ai toujours pas ma nouvelle box, il faudra appeler le service client... Au delà des économies d'appel, c'est aussi un facteur important sur la satisfaction client.

Jusqu'à l'entreprise étendue ?
En poussant plus loin, on en vient même à cette notion d'entreprise étendue fortement intégrée avec ses principaux partenaires - L'exemple connu est celui de McDonald où on peut fort bien imaginer un système BI accessible par ses franchisés, fournisseurs et autre partenaires. Cela marche dans les deux sens d'ailleurs, obtenir de l'information de l'extérieur peut aussi enrichir votre dataware en particulier si vous avez un réseau de distribution tiers.

Cela vous fait un panorama complet de la "valeur" de votre système BI - Je crois plus à cet argumentaire qu'un calcul de ROI sonnant et trébuchant... que je n'ai personnellement jamais vu !

lundi 3 janvier 2011

Bonne année 2011... Le blog et Google Analytics

Je vous souhaite à tous une excellente année 2011 - Que de bonnes choses pour vous et vos proches !

En ce début d'année, c'est l'heure de faire un petit bilan et ainsi  parler de Google Analytics.

J'ai dû l'activer dès le départ après avoir un brin tâtonné - Pour info, c'est un petit "bout" de code que vous mettez sur votre page d'accueil et qui va envoyer à Google Analytics toutes les stats de fréquentation de votre site... Si la BI pouvait être aussi simple ;-)

Vous avez ensuite une interface très efficace avec des dashboards - une focus sur vos visiteurs, les sources de trafic (par pays, par browser internet) et les pages visitées !!


C'est riche aussi bien en contenu qu'en fonctionnalités - vous pouvez comparer des périodes entre elles - Il y'a des cartes géographiques pour voir les pays d'origine de vos visiteurs, il n'y aucun temps de latence entre chaque click... et c'est gratuit. Je le dis tout net, il y'a des produits qui sont dans le carré magique du Gartner et qui sont loin d'avoir ces fonctionnalités et cette ergonomie là ^^ 

Cela me permet du coup de faire un bilan pour ce blog lancé le 1er août - Les chiffres sont ceux relevés au 31/12. C'est drôlement précis - je sais même que  le temps moyen passé sur le site est de 4 minutes et... 14 secondes. Ce qu'il y'a de bien avec ces chiffres, c'est que c'est de toute façon totalement invérifiable ^^ Enfin l'article numéro 1 absolu de l'année 2010 est BI in memory épisode III (ici)... de loin, de très loin même avec plus de 50 lectures.

 Si vous cherchez des "bonnes résolutions" sur 2011, je vous recommande fortement le blog... c'est une excellente discipline personnelle qui permet de lever la tête du guidon - Comme dit le chat...